A
Saint Paul les Dax, il y a aussi des arènes
Arènes
de Saint Paul les Dax, samedi 12 juillet 2014 :
novillada non piqué4 4 erales d’Antonio Bañuelos pour
El Adureño (silence, trophées symboliques)
Yvan Gonzales (une oreille, une oreille)
Indulto du troisième becerro
Il faisait
froid sur les gradins de la sympathique arène du lac de Christus pour
cette seconde novillada organisée par les aficionados locaux.
Les gradins sont bien garnis avec une demi-entrée.
A l’entrée des arènes, quelques antis toujours aussi ridicules et
un petit service d’ordre (police municipale) qui va réussir à faire
respecter la loi.
Condamnés au silence avant la course, les antis ont voulu faire entendre
leur voix quand la corrida a commencé. Avec beaucoup d’efficacité,
le responsable local des forces de l’ordre les ont fait taire, non
sans avoir relevé les identités de ces terroristes à la Dubout.
Autre
fait marquant de la course, le troisième Bañuelos a été indulté.
L’indultite est une maladie endémique de Sud-Est. Il a fallu que trois
sud-estiens soient sur les gradins pour que l’épidémie se répande
en banlieue dacquoise, réveillant un virus y dormant depuis un certain
Desgarbado. Le novillo était excellent certes mais gracier un toro
dans une arène de troisième catégorie et de surcroit en non-piquée
est anti-réglementaire. L’indulto est réservé à des toros exceptionnels
dans les trois tiers et en particulier face au picador .Il ne doit
pas récompenser uniquement la noblesse.
De plus
quand on a vu, à Eauze, des produits de cet élevage être inexistants
au premier tercio, et on peut douter de l’avenir de semental de ce
bicho. Ceci écrit, bien présenté, avec des armures courtes sauf le
dernier gacho, l’envoi de la ganaderia de Burgos a fait preuve de
noblesse, malgré, comme à Eauze, une pointe de faiblesse. Il y avait
matière à s’exprimer et à bien faire pour les deux toreros en compétition
ce jour.
Le premier
eral échoit au local El Adureño. Il est faible, manque de charge et
a du mal à tenir la distance. Noble, il répond bien au cite à condition
de l’économiser avec des temps de repos et des séries courtes. Yannis
commettra l’erreur de trop allonger séries et faena. Le toro se décompose
sans être dominé. Comme à Eauze, la mise à mort est compliquée (quatre
pinchazos, une demie mal placée).
Le second,
plus costaud est noble. Yvan Gonzales, de l’école taurine de Salamanca,
va le toréer sans vraiment s'engager. Les passes sont lointaines,
souvent sur le pico à droite, un peu plus sincères à gauche. Le jeune
garçon récite avec application une leçon sans adapter le contenu au
contexte et au problème posé. Il finira par se faire prendre à droite.
Deux pinchazos et une entière "moyenne" mais rapide d’effet
et après claque peonesque, le palco accorde une oreille.
Le troisième
est un joli castaño, copie conforme des deux qui ont permis
à Adame et Carthagena de triompher à Eauze. Le bicho est noble et
encasté. Il répond à toutes les sollicitations en embistant. El Adureño
va profiter de la classe de cet adversaire. Il alternera des approximations
avec de très bonnes séquences dominatrices ; Il arrivera à faire baisser
la tête au novillo pour lui donner de très bonnes séries à gauche.
Sur injonction du callejon, il allonge la faena pour créer l’indulto.
le toro baisse alors de ton ,mais plus personne ne s’en préoccupe
. Comble du ridicule, le président, très au fait du règlement tel
une arbitre de rugby des années cinquante, sort le mouchoir vert pour
signifier l’indulto.
Le quatrième,
gacho, sera le plus compliqué du lot. Il a une corne droite « chercheuse »
qui accrochera à plusieurs reprises Yvan Gonzales. Il y a un fond
de noblesse mais l’exploiter demande une expérience que l’élève de
José Ignacio Sanchez n’a pas. Comme au second, le torero récite une
leçon, mais les exercices d’applications sont complexes et le courage
ne suffit pas. Le toro finit par prendre querencia dans les planches.
Une bonne estocade, rapide d’effet, permet au novillero de couper
une oreille.
Les
deux novilleros et le mayoral sortent sur les épaules des capitailistas
locaux, le public lui sort avec le sourire. Seule fait la tête, la
poignée d’antis contraints au silence.
Ce genre de course est porté par des aficionados passionnés qui s’investissent
à fond dans cette organisation. Il est regrettable que les « pseudos »
aficionados dacquois si prompts à se targuer d’amitiés à la commission
taurine, à se faire voir en blanc et rouge et à venir écouter de la
musique le jour de l’Agur, ne fassent pas l’effort de se déplacer
en banlieue pour soutenir de telles initiatives.
Thierry
Module
de Commentaires