Le
blé en herbe
Féria
de la Faïence de Samadet : dimanche 09 mars 2014 matin
Finale du certamen La Fragua
4 becerros d’Albarreal pour
Alejandro Galdes : vuelta
Leo Alvarez : une oreille
El Adoureño : deux oreilles
Carlos Llandres : une oreille
Mouchoir bleu pour le troisième exemplaire.
Petit tiers d’arènes
Le
jeune torero arlésien Juan Leal s’est investi dans l’organisation d’un
certamen dans les arènes de Samadet à l’occasion de la feria de la Faïence.
Après une épreuve de sélection qui s’est déroulée samedi, quatre jeunes
novilleros se sont retrouvés sur le sable landais pour affronter des
becerros d’Albarreal (encaste Domecq).
De
format adapté à cette classe pratique, les bichos, à l’exception du
noble premier, sont sortis faibles, ne permettant pas aux jeunes apprentis
de s’exprimer. Le premier fuit le combat avant de se laisser embarquer
dans la cape élégante d’Alejandro Galdes.Le grand torero, par la taille,
comprend très vite que l’animal est noble. Il le cite de loin pour l’embarquer
dans des séries allurées et dominatrices à droite. Il alterne à gauche
et corrige les coups de tête du Domecq. Le toro se laisse embarquer,
même s’il baisse de ton, dans deux bonnes séries de derechazos. Le combat
manque un peu d’émotion .Le novillo est petit, soso et le torero trop
grand. Toutefois, ce que nous avons vu à la muleta, nous incite à revoir
Galdes face à du bétail plus costaud. Bon muletero, le joven est hélas
un piètre estoqueador. La mort est longuette (un pinchazo, une épée
en avant, un autre pinchazo très en arrière). Le novillo est applaudi
et le torero fait une vuelta justifiée.
Le
second novillo est un peu plus costaud .Il est reçu à la cape par le
torero mexicain Léo Valadez, déjà vu en 2013 à Bougues et Maubourguet.
Le toro est faible, il va s’épuiser dans une série de lopesinas données
en réponse à un quite d’El Adoureño. Le garçon banderille, seule
une paire ressort de ce second tercio. Début de faena par le haut, le
Domecq tombe et rechute à nouveau après une seconde série à droite.
Leo économise son opposant qui baisse très vite de ton. La faena est
trop longue, les dernières passes ont eu plus d’effet sur le public
que sur un novillo qui ne charge plus. Malgré une mise à mort en deux
temps (1/3 de lame en arrière et une épée contraire), la présidence
accorde une oreille festivalière qui ne s’imposait pas vu le peu d’intérêt
du bicho.
Le
local du jour, El Adoureño joue gros cette saison . Avec la montée
de Louis Husson en piquée et la rupture des relations entre Adour Aficion
et Andy Younès, le jeune landais sera souvent à l’affiche des non piquées
dans notre région. Le bicho, haut et bien armé, est faible et fuyard
.Il va manquer de caste. Après un premier tercio moyen, le landais fait
un début de faena à la Castella ; Le torero est volontaire. Encore vert,
il retire trop sa muleta. La faena est décousue et manque de temple.
La « verdeur » technique est compensée par l’entrega et le courage du
garçon .Une moitié d’épée en avant est suffisante .La présidence pète
les plombs en accordant deux oreilles et surtout une vuelta à un toro
ordinaire très en dessous du premier exemplaire du lot.
Le
dernier torero est sévillan. Le dernier becerro est faible et fuyard.
Cheveux longs et attitude forcée, Carlos Llandres compose la figure
et est accroché par un bicho pas assez dominé. Les passes s’ajoutent
aux passes pour composer une faena longue et ennuyeuse manquant de lien
et de poder. Une julipié succède à un pinchazo et la présidence accorde
une oreille aussi peu significative que celles accordées aux autres
toreros.
A
noter la présence permanente et bienveillante, cape en main, de Juan
Leal auprès de ses jeunes collègues.
Agréable matinée, merci aux organisateurs, dommage qu’il n’y ait pas
eu plus de public sur les gradins, je reverrai avec intérêt Alejandro
Galdes et Adoureño cette temporada.
Comme d’habitude la présence policière est importante autour des arènes,
la présence des méchants, stupides et vulgaires antis est annoncée.
Clemente
, confirmation d’un espoir de la tauromachie
Féria
de la Faïence de Samadet : dimanche 09 mars 2014 après midi
Novillada piquée 6 novillos d’Albarreal pour
Francisco Jose Espada : silence, une oreille
Alvaro Lorenzo : une oreille, silence
Clemente : une oreille, deux oreilles
¾ d’arènes
Elle
a toi cette chronique, toi l’auvergnat qui sans façon
a répondu avec fierté aux antis adeptes du Nikon intrusif
et au vocabulaire aussi pauvre que vulgaire.
Comme
cela devient une habitude, la présence d’une quarantaine d’antis (les
mêmes qui nous em------nt depuis Rion et Rodilhan) vociférant leurs
insanités justifie que 1000 aficionados soient parqués, fouillés et
filtrés comme des délinquants. Tout donne l’impression que les terroristes
de CRAC de JP Garrigues sont protégés par les forces de l’ordre. Nous
devons gentiment acceptés d’être insulté sans réagir. A Samadet, nous
sommes un petit nombre à nous être rebiffés .Si le statut quo est maintenu,
les incidents vont se multiplier et les différents préfets du Sud-Ouest
en porteront l’entière responsabilité.
Pour
sa traditionnelle novillada de la feria de la Faïence, la Pena Al Violin
avait choisi la ganaderia Albarreal. Hélas le lot envoyé a gâché la
fête. Souvent faible et manquant de caste, les novillos n’ont pas permis,
comme leurs congénères de la becerrada du matin, aux novilleros de s’exprimer.
Comme souvent à Samadet, les trophées généreusement accordés, ne reflètent
pas le niveau des prestations réalisées. Pourtant les aficionados sont
sortis contents des arènes, grâce à Clemente. Avec la fraicheur d’un
vrai novillero et la science torera qu’il nous a déjà montrée depuis
ses débuts, il a réalisé deux faenas, certes imparfaites mais porteuses
d’espoir.
Le
premier novillo (N° 25 ,01/11) comme tout l’autre manque de volume.
Il attaque franchement le cheval, mais sera ménagé dans l’unique pique
qu’il recevra. Le toro est faible, sa charge est courte .Il se défend
sur place ; Défaut qui sera accentué par un torero, Francisco José Espada,
qui ne trouve pas la distance, recule à chaque passe et ne donne pas
la sortie. La faena trop longue, est mal conclue à l’épée (quatre pinchazos
et une épée plate et de côté).
Le
second Domecq (N°19,01/11) est un peu mieux présenté .Il poussera bien
sous une bonne première et unique rencontre face à la cavalerie d’Alain
Bonijol. Alvaro Lorenzo, ancien vainqueur du Bolsin de Bougue, débute
sa faena par des statuaires auxquelles succèdent au centre du ruedo,
deux bonne séries à droite. Le torero, malgré quelques erreurs de distance,
déroule une faena appliquée mais qui transmet peu d’émotion par la faute
d’un novillo manquant de race et de fond. Le torero s’éternise, l’intérêt
de la faena baisse. Une épée entière engagée, très spectaculaire d’effet,
réveille le public. L’oreille obtenue est discutable compte tenu du
peu d’opposition offerte par l’Albarreal.
Le
troisième (N°33,01/11) moyennement armé, accroche dès les premières
passes, la cape de Clemente. Il sera le seul à être piqué deux fois
(une pique trasera poussée et un picotazo) Le toro est manso et tardo,
cherche à se réfugier dans les tablas côté toril. Le jeune français
va s’arrimer pour imposer sa volonté. Il va tirer de bonnes séries au
centre de la piste, obligeant le toro à passer dans un terrain qui n’est
pas le sien. Le toro finit pas se décomposer, devient de plus en plus
difficile à tenir au centre. Après s’être fait accrocher, Le Landais
finit la faena dans le terrain des planches avec une énergie et un engagement
qui ne faiblit pas. Le torero s’engage pour une entière qui résulte
de côté. Une oreille vient récompenser un travail alliant technique
et engagement .Elle a forcément plus de poids que celle accordée à Lorenzo.
Le
quatrième (N°8,02/11) est le plus jeune du lot, il sera aussi le meilleur.
Très noble, limite soso, il va être le bonbon dont rêve tout torero.
Espada va s’appliquer à le toréer sur le voyage, sans chercher à le
dominer. Il va rester très en dessous des possibilités de l’animal récitant
une faena stéréotypée, sans se croiser. Comme souvent avec le protégé
de César Jimenez , l’estocade est mauvaise , mais cette fois elle est
rapide d’effet . A toro « moderne » , faena moderne, oreille de pacotille
, public ravi et aficionado marri ……
Le
cinquième (N° 22,01/11) est le mieux présenté. Il sera très bien piqué
lors de l’unique pique qu’il prendra. Il est probablement le plus encasté
du lot. Toréé de trop près, sa charge est étouffée. Lorenzo ni ne se
croise, ni pèse sur le toro. Ce dernier finit par aller à menos, accrochant
au passage son adversaire. La faena s’éternise face à un animal décomposé.
L’estocade, si elle est rapide d’effet est très mal placée. Comme à
son premier, Clemente se fait accrocher la cape par le sixième (N°3,02/11).
Le toro pousse sous une pique mal donnée. Il est compliqué et envoie
des coups de tête en sortie des doblones de début de faena. On s’attend
à voir un combat entre un manso et un torero décidé .C’est là que les
musiciens d’Al Violin, qui s’étaient jusqu’à maintenant tenus à leur
place, entame le Concerto d’Aranjuez de Rodrigo. J’aime ce morceau,
mais je le trouve déplacé dans une arène (la peña sera d’ailleurs
sifflée par une partie du public) Mal inspiré, ou mal conseillé, le
torero landais va toréer, non en fonction du toro, mais pour être à
l’unisson de la musique. Toreo à l’andalouse, relâché mais qui ne pèse
pas sur l’animal, les défauts du toro s’en trouvent accentués, le bicho
prend le dessus sur le torero et finit par l’accrocher sévèrement. Heureusement
le concerto est trop court, la peña change de morceau et Clemente
se réveille et la fin de faena plus sérieuse, lui permet de reprendre
les commandes et de conclure par une superbe estocade supérieurement
engagée et très spectaculaire d’effet. Deux oreilles sont accordées,
je n’en aurai donnée qu’une pour rappeler au matador que toréer n’est
pas faire du patinage artistique …….. !
Sortie
en triomphe d’un torero qui sera à suivre cette temporada, et sortie
de bonne humeur , pour une fois à Samadet de votre serviteur.
Hélas la présence des voyous du CRAC sur le parking va faire monter
ma tension, mais ceci est une autre histoire.
Prochain
rendez vous pour les aficionados à Garlin pour voir José Garrido (triomphateur
à Olivenza et Valencia) face aux Pedraza de Yeltès (triomphateurs en
2013 de Garlin et Saint Perdon) et pour les antis, le 24 mars au tribunal
de Dax en espérant que le gourou du CRAC sera condamné pour toutes les
infractions commises autour de nos arènes.